Olympe de Gouges porteuse d'espoir - Annie Vergne - Guichet Montparnasse


Condamnées dès le berceau à une ignorance insipide
le peu d’émulation qu’on nous donne dès notre enfance
les maux sans nombre dont la Nature nous a accablées
nous rendent trop malheureuses, trop infortunées
pour que nous n’espérions pas qu’un jour
les hommes viennent à notre secours



Depuis longtemps, j’observe les hommes
j’ai été forcée de reconnaitre que la plupart
ont le coeur flétri, l’âme abjecte, l’esprit énervé
et le génie malfaiteur

peut-on sans rougir se déclarer et se croire Supérieur
Qu’il est cependant dangereux, Monsieur,
de détourner les hommes de leurs habitudes ordinaires,
quand ils ont pris un certain aplomb.
Il en est des gouvernements policés
comme des ruches d’abeilles
approchez vous de ces ruches sans précaution
vous dérangez les abeilles de leur travail
elles s’échappent
elle vous piquent
l’essaim se disperse
il est perdu
ils ne veulent pas perdre la plus légère partie de leurs revenus
voilà le sujet de leurs craintes 
de leur rage
et de leur barbarie

Olympe de Gouges est donc restée cette personnalité méconnue
une prochaine Panthéonisation pourrait lui rendre justesse
elle qui à quelques instants du couperet
demandait au peuple libre de venger son exécution

Olympe de Gouges a fait à son époque
un constat désarment des inégalités et libertés bafouées
ceux qui n’ont avec le monde aucune communication
sont-ils encore dépendants de ses lois ?
Olympe de Gouges a deux cents ans d'avance
la plupart des libertés qu'elle défend
ne verront le jour que dans la deuxième moitié du XXème siècle en France
et l'Histoire pardonne rarement à ses sujets
d'avoir trop de raison
trop de justesse
avant les ennemis du progrès social
qui trouveront toujours à moquer les " exaltés "
dont il serait dangereux de $uivre l’exemple
Annie Vergne propose un habile aller retour
entre les conditions des femmes au XVIIIème siècle
pour s'apercevoir que nombre de droits n'ont donc été accordés
que très récemment

Olympe de Gouges revendiquait aussi l'abolition de l'esclavage
la fermeture du Dépôt de Saint-Denis
où étaient enfermés tout homme considéré comme "paresseux"
un dépôt livré à l'arbitraire
pour lutter contre les injustices
elle avait songer à un impôt qui resterait à établir
ces goûts exquis qui s’en vont écrasant
renversant tout sur leur passage
un bon impôt sur le luxe effréné
Ah ! Combien l’humanité applaudirait celui-ci !

cette frivolité est devenue de nos jours
la chose la plus essentielle
                                 Olympe de Gouges   1748-1793



une de ces vies dont la richesse
pourrait nourrir tant de pièces encore à développer
inspirer tant d'actions
porteuses d'espoir

Dis-moi, Maximilien, pourquoi redoutais-tu si fort, à la Convention, les hommes de lettres ?
Pourquoi t-a t-on vu tonner à l’assemblée contre les philosophes
à qui nous devons la destruction des tyrans ?
Voulais-tu instruire les citoyens par l’ignorance de la Convention
et en faire une assemblée de goujats ?
Ne prétendais-tu pas plutôt dominer sur elle ?
je te propose de prendre avec moi un bain dans la Seine.
Mais pour te laver entièrement des tâches dont tu t’es couvert
depuis le 10 août
nous attacherons des boulets de 16 ou de 24 à nos pieds
et nous nous précipiterons ensemble dans les flots !
Ta mort calmera les esprits
et le sacrifice d’une vie pure désarmera le ciel
Paris, le 4 avril 1793 - 2013


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