Operetta - Cor de Teatre - Jordi Purti - David Costa - Théâtre Antoine à Paris et en tournée

une amie me conseille
- va voir Operetta
   c'est original  plein de vie  
   on en sort heureux

25 choristes

excusez du peu

des airs d'opéra plus que proprement dit d'opérette

Verdi  Mozart  Wagner

curieusement pas d'airs espagnols 
par exemple de Manuel Penella

par cette troupe qui nous vient d'une petite ville à côté de Barcelone

des idées de mise en scène pour un plaisir du jeu

les chanteurs comédiens dressent régulièrement un miroir

sur les travers et comportements contents pour rien

un réel plaisir
et laisser les surprises aux prochains spectateurs
mais l'assurance en revenant d'en rire encore davantage

si vous en avez assez des grosses machineries
qui noient les comédiens dans des gabegies de décors ubuesques

qui brassent du vide

$o chic    $o Elite    $o Exclusif

l'humain d'abord

des îles

nous serons bientôt des îles séparées d'océans vertigineux

ce que je nomme énergie

je ne veux de personne qu'on me dise que c'est social

je ne veux pas le mêler à cette grande mascarade

un mot qui en réduira la portée

social     

sociable

hein hein    

comme des insectes punaisés

hein hein

ce que je nomme énergie

je ne veux de personne qu'on m'attribue de bons points

ce que je nomme énergie

ça circule ou pas

ça circule

avec ou sans toi

ça circule avec

ce que je nomme énergie

tu pourras ne pas le comprendre

je n'ai pas besoin de ta mansuétude

les mots dis-tu

il faudrait tous les oublier

la vaste escroquerie du système des mots

les oublier et ne se comprendre que par nos sentiments

se libérer du sens

nous ferons circuler ces mazurkas

ces nocturnes

et puis un allégro pour accélérer accélérer

retourner à un oubli de la parole

nous reviendrons un jour à un monde qui aura su couper les langues

nous allons apprendre

apprendre à nous regarder

vraiment

apprendre à nous comprendre

vraiment

ne pas rester dans cette vérité qui nous empêche d'écouter celle des autres

nous entendrons des vérités différentes

et pas uniquement celles qui circulent préétablies

chacune de mes facettes se replie à ce que vous avez dans la tête

mais ce n'est pas moi qui y habite

les mots

ils m'épuisent depuis trop longtemps

il faudra bien s'en débarrasser

retourner à cette bulle de vide aussi vieille que l'univers

retourner à cette spontanéité originelle